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Les tarifs d’importation AD/CVD restent une question controversée aux États-Unis

2024-01-02

Contexte de la saga AD/CVD

 

Le deuxième trimestre 2023 a donné lieu à un nouveau débat autour de la question des droits antidumping/compensateurs (AD/CVD) sur les importations aux États-Unis. Ces tarifs se sont heurtés à l'opposition du gouvernement américain, déclenchant des discussions et des délibérations en cours.

 

La saga AD/CVD se déroule sur plusieurs années. L'affaire a débuté par une enquête basée sur les allégations d'Auxin Solar, qui a finalement déclaré plusieurs fabricants chinois d'énergie solaire coupables d'avoir contourné les droits de douane américains sur les importations en délocalisant certains aspects de leurs opérations en Asie du Sud-Est. En réponse à ces conclusions, le président Joe Biden a publié un décret qui a temporairement levé les droits AD/CVD sur ces importations jusqu’à la mi-2024. À cette époque, environ 80 % de l’approvisionnement solaire américain provenait d’opérations en Asie du Sud-Est.

 

Efforts pour abroger la renonciation de Biden

 

En avril 2023, le Congrès a envisagé de voter pour abroger la dérogation de Biden et rétablir les tarifs douaniers. Cela a incité une coalition de plus de 400 entreprises solaires américaines, dirigée par la Solar Energy Industries Association (SEIA), à envoyer une lettre exhortant le Congrès à maintenir la dérogation. Le but de la dérogation était de donner à l’industrie solaire américaine suffisamment de temps pour se préparer aux impacts potentiels des tarifs. Selon la SEIA, ces impacts pourraient se traduire par des droits rétroactifs totalisant 1 milliard de dollars, ainsi que par l'annulation de projets d'une capacité solaire combinée de 4 GW.

 

Malgré les incitations offertes par la loi sur la réduction de l'inflation, l'industrie en était encore aux premiers stades de l'établissement d'un approvisionnement photovoltaïque (PV) national important. Cela reste vrai encore aujourd’hui. La SEIA et un groupe bipartisan du Congrès plaidant pour l'application de ces obligations ont souligné l'importance de protéger les « intérêts américains ». La SEIA a fait valoir que la transition énergétique américaine et la croissance de son industrie solaire seraient entravées par les tarifs, au moment même où la dynamique commençait à prendre forme. D’un autre côté, les législateurs ont affirmé qu’autoriser l’afflux de modules bon marché, apparemment fabriqués en Chine, portait atteinte aux entreprises américaines et au secteur manufacturier américain en pleine réémergence.

 

Le veto présidentiel maintient la dérogation

 

Après son adoption au Congrès, le vote s'est rendu à la Chambre des représentants et au Sénat avant d'atteindre le bureau du président Biden. En fin de compte, le président Biden a exercé son droit de veto, préservant ainsi sa dérogation et garantissant qu'elle reste en vigueur jusqu'à l'année prochaine.

 

En conclusion, le débat en cours concernant les droits d'importation AD/CVD aux États-Unis reflète la complexité et l'importance de cette question pour diverses parties prenantes. Alors que l'industrie solaire continue d'évoluer, trouver un équilibre entre la protection des intérêts nationaux, la promotion de la croissance du secteur manufacturier et le soutien à la transition énergétique du pays reste une tâche difficile qui nécessite un examen attentif.

 

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